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13.12.2017


Communiqué CNPMEM : Conseil des ministres européens de la pêche

TAC et quotas 2018

Une méthode contestable et une course au RMD ne peuvent pas donner de bons résultats !

Le Conseil des Ministres décidant annuellement des possibilités de pêche, s’est difficilement achevé ce matin.
Le Comité National des Pêches Maritimes et des Elevages Marins (CNPMEM) tient à rappeler qu’immédiatement après la publication des propositions pour 2018 par la Commission, il avait fermement dénoncé sa méthode faisant fi de ses propres règles de fixation des possibilités de pêche par la formulation, pour plusieurs stocks, de propositions volontairement basses et ne s’appuyant sur aucune justification scientifique ou sur des scénarios autres que l’atteinte du rendement maximum durable (RMD).


Dès l’ouverture du Conseil, la Commission a réitéré son intention d'atteindre le RMD en 2018 (au lieu de 2020) et d’introduire un moratoire de la pêche de l'anguille. Cette double approche a cristallisé les débats et laisse aux pêcheurs un goût amer.


En effet, leurs efforts ne semblent jamais être reconnus par la dogmatique Commission, malgré toutes les campagnes scientifiques ou règles d'encadrement que les organisations professionnelles (comités et OP) mettent en place.


Le traitement du dossier anguille, alors que les plans de gestion de chaque Etat membre ne sont ni achevés ni évalués, est symptomatique de l’attitude de la Commission à vouloir généraliser des problèmes régionaux, ici la situation particulière de la Baltique, quitte à pénaliser les pêcheurs qui ont pourtant rempli leurs objectifs de gestion.


En conséquence, malgré le maintien ou l’augmentation de certains TAC (soles, raies, baudroies par exemple), les pêcheurs français, plus particulièrement ceux des façades Manche, du Golfe de Gascogne et ceux exerçant en mer Celtique sont déçus des résultats de cette négociation.


Gérard Romiti, Président du CNPMEM a ainsi déclaré : « Malgré les efforts du Ministre et de son équipe, la méthode utilisée par la Commission est viciée et probablement hors d'âge, à ce titre je ne peux y souscrire. Il me semble crucial, dans un contexte où la PCP a déjà été remise en cause par nos collègues britanniques dans l’expression de leur volonté de quitter l’Union, de revoir ce processus de fixation des quotas au risque de décrédibiliser définitivement l’Europe ». Il invite le Ministre de l'agriculture et le Gouvernement à porter cette demande au niveau de la Commission européenne. 

Gérard ROMITI, président du CNPMEM