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Actus Les Hommes
22.10.2020


TROP C'EST TROP ! SEA SHEPERD MET EN DANGER LA SECURITE DES MARINS.

Depuis juillet 2020, Sea Shepherd est présente dans le Finistère-sud à la suite d’un pic estival d’échouages de dauphins communs de plus en plus présents à proximité des côtes.

Pour autant, comme le souligne les scientifiques, aucun changement de pratique ni aucune augmentation de l’effort de pêche n’ont eu lieu ces dernières années. La volonté du monde de la pêche est de nourrir les populations dans le respect du milieu marin, de continuer les efforts entrepris depuis de nombreux mois afin d’améliorer les connaissances sur ce phénomène et de poursuivre les programmes de recherche de réduction des captures accidentelles.

Or, actuellement, le comportement de l’association est contre-productif et met en péril la sécurité et la vie de nos marins. Le semi-rigide de l’association tourne autour des navires de pêche depuis presque 4 mois. Après quelques jours d’absence, il est revenu lundi 12 octobre et opère depuis avec des manœuvres irresponsables et risquées. Le dernier évènement a eu lieu ce matin.

Être pêcheur demande une attention de chaque instant, une parfaite concentration pendant les manœuvres. Un navire doit pouvoir faire un virage à 180 degrés rapidement pour éviter une croche sur le fond. Rien ne doit le gêner lors de ses manœuvres. Le patron doit tenir compte des courants de marée, de la houle, du vent. Un pied ou une main prise dans un orin, une faute d’inattention ont déjà couté un bras, une jambe ou même la vie à des marins déconcentrés.

Ce jeudi 22 octobre à 07H00, les militants de l’association sont arrivés sur zone avec un semi-rigide dont l’immatriculation était cachée comme à chaque fois. De nuit, ils ont braqué leur projecteur sur un petit navire de pêche aveuglant le patron, qui ne pouvait lire les écrans à la passerelle, mettant ainsi en péril sa navigation.  Les militants de Sea Sheperd sont délibérément passés entre le bateau et ses filets. Une action inacceptable et dangereuse pour tout le monde.

Le patron veillait tout le temps à ne pas interagir avec le semi rigide pour éviter une collision. Très stressé, il a été obligé d’arrêter son activité pour ne pas mettre tout le monde en danger.

Il a tenté de joindre les abordeurs, sans réponse... il a fini par appeler le CROSS et ses collègues à proximité.  L’un d’entre eux a notamment tiré une fusée de détresse en direction de l’eau pour signifier à l’équipage du semi-rigide que son comportement représentait un danger.

Ces actions intolérables s’ajoutent à la fatigue, la tension nerveuse et entraine l’inattention des équipages, ou des hommes qui sont souvent seuls à bord. Il est hors de question de supporter plus longtemps une situation de tension qui, à terre, serait considérée comme du harcèlement.

Les professionnels vont désormais en mer chaque jour avec à l’esprit l’ensemble des messages violents et injurieux qui les ciblent individuellement sur des réseaux sociaux visibles par chaque membre de leur entourage.

Les images diffusées par l’ONG montrent en boucle les mêmes captures de dauphins. Sept captures accidentelles en quatre mois. Un chiffre à mettre en lien avec le nombre de jours de présence sur zone depuis la mi-juillet et qui est bien éloigné de l’hécatombe déclamée par les bénévoles de l’association. Le semi-rigide de l’ONG reste souvent à proximité de mêmes navires sans filmer de dauphins.  L’ONG communique alors uniquement avec des images de marins excédés en se présentant comme victime supposée. Ceci est arrivé à deux reprises seulement. L’équipage de l’ONG s’est notamment dit « poursuivi » par des pêcheurs. Or, les marins atteignent difficilement les 10 nœuds maximum avec leurs navires lourds alors que l’association possède une unité maniable, rapide et légère dotée d’un moteur puissant pouvant atteindre aisément 30 nœuds.

Dans ces conditions, nous ne pouvons que saluer le calme observé par les marins qui supportent d’être filmés et harcelés à longueur de temps depuis presque 4 mois.

Quand elles se produisent, les captures accidentelles sont déclarées, n’ont rien d’illégales, d’intentionnelles ou de cachées comme le suppose l’association qui légitime ses actions en disant qu’elle amène de l’information. Or, les images n’amènent pas plus d’information, puisque le phénomène est connu.

Désormais, cela suffit ! la sécurité des hommes est en jeux. Avant qu’un accident ne soit à déplorer, il est temps de mettre fin à ces comportements dangereux et de mettre en place des mesures concrètes pour garantir la sécurité de nos marins qui travaillent en toute légalité.